AMBASSADRICEVÉLOINPARIS, ÉPISODE 4 : Amélie Guicheney de Gaya

Vélo in Paris 9 Actualités 9 AMBASSADRICEVÉLOINPARIS, ÉPISODE 4 : Amélie Guicheney de Gaya

Vélo in Paris, c’est un peu la grande messe vélo de la capitale : tests vélos, animations, tables rondes, compétitions allant de la course de draisienne, aux mecs en fixie… Et une idéologie : promouvoir le vélo auprès de tous, avec un maximum d’inclusivité.

Nous avons mis en place le programme #AmbassadriceVéloinParis pour mettre en lumière les femmes qui “font” le vélo. Chaque matin, elles se lèvent pour apporter leur contribution à un milieu qui reste très masculin et faire bouger les lignes, petit à petit. Jusqu’à l’ouverture du Festival le 27 avril 2024, Vélo in Paris va vous présenter 10 d’entre elles sous forme de portrait chinois.


Nom : Guicheney

Prénom : Amélie

Société : GAYA

Fonction : CEO & Co-fondatrice

Peux-tu te présenter en quelques phrases : quel est ton parcours et comment en es-tu arrivée à travailler dans le vélo ? 

Je suis la co-fondatrice de GAYA. Avant d’entreprendre dans l’univers des mobilités douces, j’ai démarré mon parcours pro en innovation produit, puis dans le conseil en stratégie et marketing, avant de rejoindre le COMEX d’une startup du next40 en hyper croissance, Evaneos. 

Après mon expérience chez Evaneos, j’ai voulu lancer un projet entrepreneurial à impact positif, et le secteur de la mobilité réunissait des critères qui étaient importants pour moi.

Le point de départ de ma réflexion a été celui ci : comment entreprendre en changeant la ville dans laquelle on vit, ici et maintenant ? Et améliorer un tant soit peu le quotidien des urbains ?

C’est ainsi qu’est née GAYA.

En 2021, j’ai donc décidé de franchir le cap de l’entrepreneuriat et fondé GAYA avec Jacques Bonneville (expert en mobilité). Jeune pousse qui a pour mission de démocratiser la mobilité douce en ville avec des vélos électriques cargos. Ils ont des couleurs pop pour insuffler une vague d’optimisme en ville, sont pensés par et pour les familles urbaines, le tout avec des faux airs de mobylettes (grand phare, clignotants, klaxon) pour sécuriser chaque déplacement.

Qu’est-ce qui t’anime dans le secteur du vélo, qui fait que tu te réveilles chaque matin pour contribuer à ce secteur ?

À la naissance de mon fils, en plein confinement, j’ai redécouvert Paris, ville où j’ai grandi. Elle était devenue paisible, silencieuse, et plus respirable  grâce à l’absence de trafic. 

Une autre ville était possible… Plus durable et plus responsable. 

Mais aujourd’hui, toujours 13 millions de trajets domicile-travail font moins de 10 kms et pourtant 70% sont faits en voiture. Chaque jour, je me rappelle qu’en développant GAYA, et en proposant un vélo pensé par et pour toutes les familles, alors j’œuvre pour améliorer le futur de nos villes, dans lesquelles notre génération et la suivante évoluent.

Aussi, je voulais une solution innovante, qui facilite vraiment le quotidien de chacun et chacune, et s’adresse au plus grand nombre.

On sait que les femmes ont plus d’appréhension et font moins de vélo que les hommes, et ça s’accentue après la maternité. 

Ainsi, rien ne me fait plus plaisir que de voir par hasard passer une maman avec ses deux enfants sur un cargo GAYA, sûre d’elle et déterminée. 

Avec les 2 millions de kms parcourus par les vélos GAYA, de Roubaix à St Jean de Luz, depuis le lancement, ça donne du sens à mon engagement pro quotidien.

Si tu étais….

Une pratique cycliste ? Elle a toujours été double, pour les loisirs et pour les déplacements du quotidien.

Très jeune, le vélo a été un sésame pour ma liberté quand j’étais adolescente puis jeune adulte. Je n’avais pas de voiture, mes parents pas envie de faire la navette, et le seul moyen de me déplacer dans certains contextes était de prendre mon vélo, pour aller pratiquer des activités. 

Ou de rentrer de soirée, quelques années plus tard, en me sentant beaucoup plus en sécurité que dans n’importe quel autre moyen de transport.

Et ma mobilité du quotidien, avec cette opportunité unique de traverser la ville en un éclair, de se rendre partout de façon simple, de reconnecter avec l’instant sur un trajet et de redécouvrir des rues, des lumières, des moments de vie, à chaque trajet.

Une balade ou un itinéraire à vélo ? Parcourir les bords de Seine, à l’aube quand se lève le soleil, ou au milieu d’une claire nuit d’été.

Une course célèbre ? Cette course contre la montre, qui me permet d’aller systématiquement plus vite qu’une voiture sur un même trajet en ville.

Un souvenir à vélo ?  Il y en a mille, parmi eux les moments enchantés avec mon fils derrière moi, qui rit aux éclats.

Un accessoire qui change la vie à vélo ? Mon sac à dos MeroMero, que je scratche à mon vélo GAYA, sur le guidon posé sur notre rack avant, ou en sacoche latérale accroché au porte bagage.

J’ai même fait un Paris-Bordeaux, en TGV, avec pour uniques bagages mes deux sacs Mero-Mero de part et d’autre du GAYA. Tout le nécessaire s’y trouvait pour y passer 48h et faire le lancement de GAYA sur place. A 6h je quittais Montparnasse, à 8h je parcourais les bords de la Garonne direction la rédaction de Sud Ouest.

Quel sentiment de liberté !

Une sensation quand tu enfourches ton vélo ? Un shoot de liberté justement, la fraîcheur du vent sur les joues, et la sensation de subitement oublier tout le reste et de vivre l’instant présent.

Un style de conduite à vélo ? Une conduite urbaine sportive plus que oisive. 

J’adapte cependant ma conduite et mon rythme selon les contextes, notamment si j’ai mon fils avec moi.

Si ton vélo avait une personnalité, un adjectif ? Joueur.

Y a-t-il une femme dans le vélo que tu souhaites nommer pour être interviewée ? 

Asmaa, la fondatrice de Velyvelo.

Merci à Amélie d’avoir répondu à nos questions ! Retrouvez la sur Linkedin et Instagram.