Rencontre avec Jean-Pierre, dirigeant de CMT Bike et passionné d’artisanat du cycle 🚴♂️
L’artisanat du cycle connaît un essor remarquable ces dernières années, porté par une demande croissante pour des vélos uniques, sur-mesure et fabriqués avec un savoir-faire d’exception. Mais qui sont ces artisans qui façonnent l’avenir du vélo en France ?
Nous avons rencontré Jean-Pierre, dirigeant de CMT Bike, une marque spécialisée dans la fabrication de cadres en titane. Véritable expert en étude posturale et conception de vélos, il nous partage son parcours, son engagement pour l’artisanat du cycle et sa vision du secteur.
« L’artisanat du cycle, une passion avant tout ! » 💡
Peux-tu te présenter ? (nom, âge, occupation)
« Jean-Pierre, 40 ans, dirigeant de CMT Bike. Je m’occupe de la relation client, des études posturales, de la conception des géométries et du montage des vélos. Je participe aussi à certaines étapes de la fabrication du cadre (cintrage, alésage, sablage…), mais c’est surtout mon collègue Bastien qui s’occupe de cette partie. »
Comment le vélo est-il arrivé dans ta vie ?
« Le vélo est présent dans ma vie depuis longtemps. Petit, c’était une activité avec mon père lors de sorties VTT. Adolescents, on se lançait dans des bricolages de BMX avec des amis, échangeant des pièces ou réparant des vélos d’occasion. Plus tard, le vélo est devenu un moyen de rester en forme, sur route et plus récemment en gravel. Aujourd’hui, c’est devenu mon métier ! »
« CMT Bike, une aventure à grande vitesse » 🚲
Peux-tu nous décrire ton activité dans le domaine du vélo ?
« Au départ, je me suis spécialisé en étude posturale. Puis, j’ai eu l’opportunité de reprendre CMT Bike, une marque qui fabrique des cadres en titane pour vélos route et gravel. C’était une superbe occasion, et ça fait maintenant trois ans que j’ai pris cette décision. C’est une des meilleures de ma vie ! Je suis aussi membre du CA de l’AAC (Association des Artisans du Cycle). »
Les évolutions du secteur : un vent de fraîcheur et quelques défis 🌬️
Quelles évolutions positives et négatives as-tu observées dans l’artisanat du cycle ces dernières années ?
✔Positifs :
- De plus en plus de jeunes se lancent dans l’artisanat du cadre, et c’est très encourageant !
- Le public est de plus en plus sensible aux valeurs de l’artisanat et à la qualité des produits.
- Il y a une dynamique forte à la fois en termes d’offre et de demande, ce qui est très positif.
❌Négatifs :
- Il y a encore une barrière psychologique concernant le tarif des vélos artisanaux, mais en général, avec des composants équivalents, un vélo artisanal n’est pas forcément plus cher qu’un modèle industriel.
- Les artisans sont moins accessibles, et il faut souvent un peu de recherche pour découvrir les bonnes informations, contrairement aux grandes marques.
« Une communauté qui partage et soutient ! » 🛠️
L’artisanat du cycle te donne-t-il accès à une communauté ?
« Oui, principalement via l’AAC. C’est une belle communauté, avec des rencontres régulières. Nous avons un Slack et quelques groupes WhatsApp où nous échangeons astuces, conseils et expériences. Nous nous retrouvons chaque année pour une AG, et il n’est pas rare de se rendre visite entre artisans. C’est une belle occasion de partager nos savoir-faire et d’apprendre des plus expérimentés ! »
« Pour un artisanat du cycle plus visible et respecté » 🌍
Quelles actions faudrait-il mettre en place pour favoriser le développement de l’artisanat du cycle ?
« Les artisans manquent encore de visibilité, et des clichés persistent à leur sujet. Nous sommes de petites structures et la communication n’est pas notre cœur de métier, contrairement aux grandes marques. Beaucoup de cyclistes, même expérimentés, ne savent pas qu’ils peuvent s’adresser à un artisan, c’est bien dommage ! »
« J’espère que notre présence sur des salons comme Vélo in Paris permettra de mieux faire connaître cette alternative authentique, porteuse de valeurs. Nous voulons être reconnus non seulement comme une vitrine du savoir-faire français, mais aussi comme une réelle alternative crédible aux marques industrielles. »
« Comme dans d’autres secteurs, ce sont les consommateurs qui peuvent changer la donne. Du côté des artisans, le message est clair : nous sommes là, et nous sommes prêts ! »